Maison Hirsch & Cie
Biographical History
Fondée en commandite en 1869 par Lévi, dit Léo, Hirsch (1842-1906) et son épouse Johanna Freudenberg (1848-1901), la société en nom collectif Maison Hirsch & Compagnie s’installe au cœur de Bruxelles, rue Neuve. L’année de sa création est également celle du mariage conclu entre Léo Hirsch et Johanna Freudenberg. Dès ses débuts, la société connaît un franc succès. Elle se spécialise en vêtements de luxe pour femmes et attire une clientèle fortunée. La confection de fourrure devient rapidement la spécialité du magasin. S’appuyant sur des ouvriers qualifiés, la Maison Hirsch & Cie devient une référence dans la mode à Bruxelles. Léo Hirsch dirige la société, seul jusqu’en 1893, puis il est secondé par Bernard Liebreich, son cousin et associé. Suite au décès de Léo Hirsch, une nouvelle société en commandite se crée, elle est dirigée par Max Isaac et Robert Sostberg, commerçants à Hambourg, jusqu’à la majorité des fils d’Arthur Hirsch, le fils aîné de Léo Hirsch. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les frères Lucien, Robert puis Jean-Paul Hirsch (en 1922) reprennent la direction de la société qui retrouve les succès de ses débuts. Lors de la Deuxième Guerre mondiale, une partie de la famille Hirsch s’enfuit à l’étranger. Jean-Paul Hirsch garde la direction de l’entreprise jusqu’en août 1942, date à laquelle il rejoint le Sud de la France et s’engage dans la Résistance. L’entreprise est placée sous contrôle allemand. Si, par la suite, les années 1950 sont prospères, le déclin avait commencé et l’entreprise est liquidée volontairement en 1962. La famille Hirsch reste néanmoins propriétaire du patrimoine immobilier. Léo Hirsch, bien que Juif laïc, joua un rôle important dans la vie communautaire juive bruxelloise. Il s’investit, ainsi que son épouse, personnellement et financièrement, au sein de diverses associations de bienfaisance, comme la Société d’inhumation (Hevra Kadisha) de Bruxelles, l’Asile des vieillards, la Société de prêts des secours efficaces. Johanna Freudenberg oeuvra tout particulièrement à la création d’une colonie de vacances pour enfants et adultes juifs et non-juifs nécessiteux. La colonie ouvrit ses portes en 1901 à Middelkerke et fut nommée Villa Johanna, en mémoire de Johanna Freudenberg, qui décéda la même année.