Athénée Jules Bordet
- Atheneum Jules Bordet
Biographical History
Le Lycée de Bruxelles ouvrit en 1803 dans l’ancienne abbaye du Coudenberg. Un internat y fut annexé quelques années plus tard et, en 1814, l’école comptait près de 200 élèves. Le changement de nom opéré en 1817 ne durera qu’un an. Entre 1824 et 1830, les cours y furent dispensés en néerlandais, ce qui entraîna une chute du nombre des élèves francophones. À l’aube de la Révolution belge, l’Athénée comptait 160 élèves. Les communes et villes acquirent un plus grand rôle en matière d’enseignement et la Ville de Bruxelles décida de déménager l’Athénée dans les bâtiments de l’ancien hôpital situé rue des Douze Apôtres. Le programme des cours évolua et le nombre d’élèves augmenta significativement, pour atteindre entre 400 et 500 élèves dans les années 1845-1850. L’enseignement y était strictement laïc jusqu’à la fin du 19ème siècle, le premier cours de religion y fut donné en 1896. L’école connaissait un franc succès et compta entre 800 et 900 élèves dans les années 1870-1880. Le nombre d’élèves étant croissant, il devint nécessaire de déménager à nouveau, cette fois vers le Sablon et la Place Royale. Mais la création de l’Athénée d’Ixelles entraîna une diminution de la près de la moitié des élèves entre 1897 et 1913. En 1911-1912, l’enseignement y fut divisé en deux régimes linguistiques et ce jusqu’en 1957, année où l’enseignement sera à nouveau donné uniquement en français. À la fin du 19ème siècle et pendant une grande partie du 20ème siècle, l’Athénée Royal de Bruxelles fut la plus grande école secondaire de Belgique en terme de nombre d’élèves inscrits. Elle constitua également un vivier pour la formation de l’élite francophone libérale et intellectuelle à Bruxelles, et joua un rôle important dans la vie sociale et culturelle de la capitale. Auguste Baron, l’un de ses préfets, fut par ailleurs l’un des membres fondateurs de l’Université libre de Bruxelles. Un nombre important d’hommes politiques, d’académiques, d’avocats et d’autres notables y étudièrent avant de rejoindre les bancs de l’Université libre de Bruxelles. L’école changea une dernière fois de nom en 1970, en l’honneur du 100ème anniversaire de la naissance de Jules Bordet, prix Nobel et ancien élève de l’Athénée. Enfin, en 1973-1974, l’école ouvrit ses portes aux jeunes filles. Le nombre d’élèves de l’Athénée diminua sévèrement, passant à près de 200 élèves au début des années 1980. Les changements sociaux et démographiques de la Ville de Bruxelles modifièrent également la sociologie de la population de l’Athénée, qui gagna en diversité. Enfin, la politique de rationalisation à l’œuvre au sein des écoles de la Communauté française entraînèrent la fusion de l’Athénée Jules Bordet avec l’Institut technique de la Communauté française Chômé-Wijns à Anderlecht en 2002. Ces deux écoles réunies donnèrent naissance à l’Athénée royal Léonardo de Vinci.