Service Social Juif
Biographical History
L’AIVG fut créée dans le but d’aider les Juifs victimes de la guerre, notamment ceux qui furent déportés ou spoliés, et de faciliter leur réadaptation dans la vie sociale et économique. Ses statuts furent publiés au Moniteur belge en octobre 1944. Cette association tente de répondre à la détresse et l’urgence des besoins des survivants et rescapés de la Shoah. Plusieurs services sont intégrés à l’AIVG : le Service Recherches et Rapatriement, le Service Enfance, les homes pour enfants, le service juridique, le service médical, le service social, l’office du travail et la Petite caisse de prêts. L’AIVG collecte des informations, s’occupe des survivants des camps, de personnes qui vivaient en Belgique avant-guerre, mais aussi des transitaires passant par notre pays. Elle leur apporte une première aide en biens et en argent, une aide au logement, au travail, et des prêts pour acquérir du matériel et lancer son activité professionnelle. Elle contribue à la reconstruction et à la réinsertion des rescapés des camps, elle leur propose aussi un soutien juridique dans leurs démarches en vue d’être dédommagés pour spoliation, pour faire valoir et entendre leurs droits à l’indemnisation. Elle se consacre tout particulièrement à aider les personnes âgées et les enfants dont les familles ont péri pendant la Shoah. C’est ainsi qu’elle veillera à l’encadrement de ces enfants dans une dizaine de homes dès avril 1945. Elle dirigera le Home de Linkebeek, le Home d’Auderghem, le Home des Poussins, puis le Home des Aiglons, le Home des Hirondelles, le Home de Lasne, le Home de Profondsart, le Home de Miravalle, le Home de Ronquières et, enfin, en 1955, elle ne s’occupera plus que du Home de Rhode-Saint-Genèse. À ses débuts, l’AIVG est financée par l’American Jewish Joint Distribution Committee (Joint). Financement qui diminuera pour s’éteindre en 1972, car le successeur de l’AIVG, le SSJ, bénéficiait alors de subventions des pouvoirs publics belges. En effet, après avoir fait face aux besoins urgents de l’immédiat après-guerre, l’aide apportée par l’AIVG évolue et s’adapte à la situation des Juifs de Belgique. Elle répond principalement aux besoins des personnes âgées, des malades, des personnes nécessitant une aide sociale ou psychologique. Cette évolution se traduit par un changement de nom, l’AIVG devient le Service Social Juif (SSJ) en mars 1961. Les services proposés s’adaptent également. On y ouvre un Centre Médico-Psychologique en 1962 et un Club Amitié destiné aux personnes âgées. Actuellement, le SSJ se consacre aux survivants de la Shoah et aux personnes en difficulté. Cette institution regroupe plusieurs services : le Club Amitié pour les personnes âgées ; le Centre d’Action Sociale Globale (CASG) qui regroupe des assistants sociaux, a développé une école de devoirs, un groupe de sensibilisation au génocide des Tutsis ; un café destiné à la communauté russophone ; et le Centre Médico-Psychologique (CMP) qui organise des consultations psychologiques et logopédiques et des permanences sociales. Le SSJ publie un mensuel intitulé Carrefour.