Jacques Lecompte-Boinet

Né le 26 avril 1905, diplômé de l’École libre des sciences politiques, Jacques Lecompte-Boinet est avant la guerre fonctionnaire dans les services financiers de la préfecture de la Seine. En contact dès l'automne 1940 avec le colonel Heurtault, il rejoint l'éphémère Mouvement national révolutionnaire puis, en septembre 1941, l'antenne en zone nord du Mouvement de Libération nationale de Henri Frenay, devenu "Les Petites Ailes", où il est chargé des revues de presse. En février 1942, il échappe de peu aux arrestations qui déciment son organisation.

Avec Henry Ingrand puis Pierre Arrighi, Jacques Lecompte-Boinet met alors sur pied un nouveau mouvement, qui deviendra Ceux de la Résistance (CDLR). Au printemps 1943, avec Jean de Vogüé et Pierre Arrighi, il représente CDLR au Comité de coordination de zone nord et au Comité de coordination militaire et, en dépit de son hostilité à la présence des partis politiques au sein des institutions de la Résistance, siège à la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR) le 27 mai 1943.

En juillet 1943, il est membre du Comité central des mouvements de résistance (CCMR) et en août, prend la présidence du comité directeur de CDLR formellement constitué, avant de partir en octobre pour Londres puis Alger. Il y participe aux premiers travaux de l’Assemblée consultative provisoire mais rentre en France en février 1944 pour prendre une part active à la Libération.

Il siège ensuite à l'Assemblée consultative comme membre du CNR et devient ministre puis ambassadeur en Colombie, de 1946 à 1951, puis en Finlande de 1951 à 1955. De 1955 à 1961, il est délégué de la France au Conseil de l'Europe puis repart comme ambassadeur de France en Norvège jusqu'en 1965, avant d'achever sa carrière au sein de l'administration centrale du ministère des Affaires étrangères.

Jacques Lecompte-Boinet a été fait Compagnon de la Libération par décret du 18 janvier 1946. Il décède le 27 novembre 1974.

Don au Comité d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale.