Administration de la Sûreté Publique. Service de la Police des Étrangers. Dossiers individuels ouverts entre 1913 et 1930 (nos 1.000.000 – 1.668.399).

La Police des Étrangers ouvrait un dossier individuel pour chaque étranger entrant sur le territoire. Ces dossiers se composent généralement comme suit : une déclaration d’inscription dans une commune, mentionnant la situation familiale, professionnelle et période durant laquelle l’étranger souhaitait rester en Belgique ; les déménagements et changements de résidence ; les actes de l’État civil, dont des actes de mariages, de naissances et de décès ; une ou plusieurs photographies de l’étranger ; une fiche de signalement décrivant la forme du visage, la morphologie, la couleur des yeux, des cheveux ; la page de garde du dossier renvoie vers les noms, prénoms et numéros de dossiers de proches et membres de la famille de la personne concernée. La clôture d’un dossier se fait après le décès de l’étranger en Belgique, après son départ volontaire ou son expulsion. Les étrangers actifs en politiques sont minoritaires ; leurs dossiers sont cependant volumineux et très riches en terme d’informations, détaillant les manifestations et réunions auxquelles ils assistèrent, incluant éventuellement leurs publications, des articles de presse, de la correspondance. Le dossier d’une épouse a généralement été regroupé, après son mariage, à celui de son mari. Les enfants issus du couple seront également repris dans le dossier du père. Ces dossiers individuels constituent une source incontournable pour quiconque souhaitant faire des recherches généalogiques sur un proche d’origine étrangère, mais aussi pour des chercheurs étudiant des problématiques variées, souhaitant réaliser une analyse transversale, quantitative ou qualitative, sur base de cette surprenante source archivistique.